Changement de RIB fournisseur, demande de copie de facture par le fisc, ordres de virements soudains, détournements internes : attention danger ! Les menaces de fraude ne manquent pas et sont même renforcées en période de crise économique ou actuellement avec le confinement. Votre entreprise prend-elle toutes les mesures nécessaires ?
Les entreprises se sentent-elles concernées par le risque de fraude ?
Toutes les entreprises, de la TPE au grand groupe, se sentent concernées car quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, elles en ont été victimes ou connaissent un confrère, un concurrent qui a été pris au piège. Dans son étude « Global Economic Crime and Fraud Survey 2020 », PWC a révélé que 53% des entreprises françaises ont détecté au moins un cas de fraude ces 24 derniers mois. Dans la majeure partie des cas, les entreprises sont confrontées à une fraude au fournisseur. Le fraudeur se fait passer pour un fournisseur, indique de nouvelles coordonnées bancaires et récupère ainsi les paiements de l’entreprise.
Comment les entreprises peuvent-elles s’en protéger ?
On ne peut pas éviter d’être ciblé par un fraudeur. En revanche, on peut limiter les risques. Cela commence par une communication auprès de l’ensemble des collaborateurs pour les sensibiliser, leur expliquer les différentes techniques de fraude et les rendre ainsi plus vigilants et donc moins vulnérables. Il est également souhaitable de sécuriser les procédures au niveau des services comptables et financiers (double signature pour des montants supérieurs à une certaine valeur, demande de virement validée uniquement s’il y a une trace écrite et après multiples vérifications…), au niveau des services informatiques avec notamment des anti-virus régulièrement mis à jour pour éviter les malware, etc. Grâce à ces quelques actions, le risque est considérablement réduit, mais il demeure toujours bien réel car les attaques sont nombreuses et multiples. Il est d’ailleurs surprenant de constater que, même si elles sont sensibilisées, peu d’entreprises sont assurées, alors que la probabilité d’une fraude est bien supérieure à celle d’un incendie ! L’assurance est pourtant la solution idéale, en complément de la prévention, permettant à l’entreprise de se protéger contre les nombreuses conséquences d’une fraude.
Que prend en charge l’assurance fraude ?
L’assurance de base rembourse les pertes pécuniaires subies par l’entreprise victime d’une fraude. Il faut ensuite adapter les garanties à la typologie de l’entreprise et à ses besoins. Pourront ainsi être couverts les honoraires des experts engagés pour identifier et colmater la faille à l’origine de la fraude, les honoraires de spécialistes en communication de crise, les frais supplémentaires d’exploitation engagés par l’assuré pour limiter les conséquences du sinistre.
L’entreprise assure qui se verrait mise en cause par un tiers ayant subi une fraude pourrait également bénéficier d’une extension de garantie Responsabilité civile intégrée au contrat d’assurance Fraude. Nous conseillons fréquemment à nos clients, en fonction de leur degré de sensibilité et d’exposition, de compléter les garanties fraude par une assurance cyber-risques qui prendra en charge les réclamations des tiers consécutivement à une atteinte du système informatique, les pertes d’exploitation subies par leur entreprise suite à une cyber-attaque, les frais de notification et de communication qu’ils pourraient devoir engager en cas de vol ou d’altération de données clients confidentielles (coordonnées bancaires, etc.) et même la rançon suite à un ransomware.