L’article 52 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 a prévu la fusion au 1er novembre 2019 de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) et de l’ACS (aide à la complémentaire santé). Renommée CMU-C « contributive », le but de cette fusion est d’améliorer l’accès aux soins des personnes jusqu’alors éligibles à l’ACS. Deux décrets parus au Journal officiel le 23 juin, 2019 sont venus fixer les modalités de mise en œuvre et les nouvelles règles.
Des plafonds de ressources pour bénéficier de la CMU-C contributive
À compter du 1er novembre 2019, la CMU-C « contributive », sera étendue aux personnes aujourd’hui éligibles à l’ACS. Elle sera gratuite pour les personnes dont les ressources nettes sont inférieures aux différents plafonds de l’actuelle CMU-C (746 euros/mois pour une personne seule, 119 euros/mois pour un couple et 1 343 euros/mois pour un couple avec un enfant). Une participation financière est prévue lorsque les ressources dépassent de 35 % maximum les actuels plafonds de la CMU-C. *
L’ACS est une aide financière à destination des personnes ayant les montants de revenus nets suivants : 1 007 euros/mois pour une personne seule, 1 510 euros/mois pour un couple et 1 813 euros/mois pour un couple avec enfant).
Le volet financier de la CMU-C et l’ACS
La nouvelle CMU-C « contributive » continuera d’être gratuite. En revanche, les personnes qui touchent l’ACS aujourd’hui devront faire un choix avant le 31 octobre 2019. Elles pourront garder leur contrat santé en cours jusqu’au terme, dans la limite du 31 octobre 2020 ou bien résilier le contrat pour basculer vers la nouvelle CMU-C « contributive ». Elles devront alors s’acquitter d’une participation financière variable selon l’âge : 8 euros par mois pour les moins de 29 ans, 14 euros entre 30 et 49 ans, 21 euros entre 50 et 59 ans, 25 euros entre 60 et 69 ans et 30 euros pour les 70 ans et plus.
Les futurs bénéficiaires de la CMU-C « contributive » seront exonérés de la participation forfaitaire de 1 euro appliquée sur les consultations médicales en ville, de la franchise médicale sur les médicaments, des actes paramédicaux et des transports sanitaires. Le forfait journalier hospitaliers (20 euros par jour) sera intégralement pris en charge et sans restriction de durée.
Les prestations prises en charge par le CMU-C « contributive »
Rien ne change pour les actuels bénéficiaires de la CMU-C. Ce sont les personnes bénéficiaires de l’ACS qui verront le périmètre des prestations prises en charge élargi. Le ticket modérateur sera intégralement remboursé sur la base des tarifs fixés par l’assurance maladie, hors dépassement d’honoraires. On compte les soins de ville, les soins hospitaliers et les prescriptions médicales (analyses, examens de laboratoire, médicaments…). La règle du tiers-payant intégral sera également de mise. L’assurance maladie et l’organisme de complémentaire santé paieront directement le praticien consulté.
Dans le cadre de la réforme 100% Santé, la CMU-C « contributive » offrira un accès à des soins et des équipements sans aucun reste à charge en optique, dentaire et audiologie.
Comment bénéficier de la CMU-C « contributive » ?
Chaque assuré bénéficiaire âgé de 16 ans révolus recevra de sa caisse une attestation de droits à la protection complémentaire. Cette attestation mentionnera la période d’ouverture du droit, l’adresse de l’organisme gestionnaire et, le cas échéant, les ayants-droit. La demande de renouvellement de la CMU-C « contributive » devra être effectuée dans un délai de 4 à 2 mois avant l’expiration du droit à la protection complémentaire.
Pour accéder à la nouvelle CMU-C, il faudra en faire la demande en ligne sur son compte ameli.fr, et suivre les étapes.